Les Aluku, société coutumière de l'intérieur guyanais, sont secoués par les effets de l'économie marchande et de la modernité : destabilisation de la base matérielle traditionnelle, transformation des mentalités, altération des règles de vie collective. Les villages se vident alors que dans les chefs-lieux la pression sur le milieu naturel brise un équilibre fragile. Sur le littoral, où ils émigrent nombreux, les formes précaires de fixation résidentielle se multiplient, révélatrices du processus de paupérisation induit par la perte d'autonomie. Le déclin de l'agriculture vivrière, l'épuisement des ressources, la dépendance par rapport au secteur monétaire, ont conduit à une dégradation des conditions de vie, responsable d'une forte augmentation des... |