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Lagune vouée de longue date à la conchyliculture, l'étang de Thau fait l'objet d'une surveillance microbiologique régulière des coquillages issus du milieu et livrés à la consommation directe. La présente étude traite de la qualité bactériologique des coquillages observée de 1971 à 1998, période marquée par la restructuration et l'accroissement des implantations conchylicoles dans le cadre d'un plan qui a pris effet à partir de 1971. La présentation géographique du site est suivie d'un rappel historique des changements intervenus dans le dispositif de surveillance sanitaire en fonction de l'évolution des pratiques conchylicoles et de la situation du bassin versant. Un premier réseau de surveillance a été mis en place en 1971, basé sur la recherche systématique des coliformes fécaux sur des points de prélèvement répartis à la périphérie des zones d'élevage. En 1989, il est intégré au Réseau Microbiologique du Littoral Français (REMI). Ces dispositifs de suivi ont été à l'origine d'un fond important de données microbiologiques qui sont regroupées en annexe. Pour les exploiter, elles ont été classées selon la directive CEE de juillet 1991. Une analyse des données a été réalisée en rapport avec les modifications du dispositif de surveillance. L'effet de la nature du coquillage analysé a été étudié et a montré que dans l'étang de Thau les huîtres se contaminent plus que les moules. L'examen des données bactériologiques, complété par une analyse particulière consacrée à chaque zone de production, a aussi permis de caractériser l'évolution de la qualité bactériologique de l'étang en fonction des aménagements apportés au bassin versant. Jusqu'en 1979 le niveau de salubrité de l'eau était plutôt médiocre, marqué par d'importantes fluctuations. A partir de 1980, avec l'évolution de la capacité épuratoire des principales villes du bassin versant, Sète et Mèze, on enregistra une amélioration sensible pour voir la situation se stabiliser au cours de la dernière décennie.
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