Resumo: |
L'élevage de la crevette fait l'objet d'essais sur les côtes françaises depuis 1967. Les élevages réalisés à Palavas et Maguelone (Languedoc) à partir de 1973 concluaient qu'il était possible d'atteindre un poids moyen supérieur à 15g au cours de la saison estivale, à des densités initiales de quelques unités à quelques dizaines de post-larves par mètre-carré (annexe 1). La croissance était fonction de la qualité de l'aliment distribué: du crabe broyé et congelé, puis un granulé de formule spécifique, ont pemlis d'atteindre des charges finales supérieures à 200g/m2. De 1980 à 1984 des essais de grossissement étaient réalisés sur la côte Atlantique, à Noirmoutier (annexe 2, Calvas 41) puis en Charente-maritime et dans le Médoc. Le bilan dressé de la filière "crevette tempérée" en 1984 aboutissait aux conclusions suivantes, pour la phase de grossissement: - l'espèce P. japonicus grossit rapidement dans les marais côtiers de l'Atlantique à des densités de quelques crevettes par mètre carré, et atteint ou dépasse le poids moyen de 15g au cours de la saison estivale; lors des essais la survie était variable mais la fréquence des valeurs supérieures à 60% permettait d'envisager de les obtenir en routine de production; - les problèmes identifiés: - détermination de la capacité biotique du milieu, - maîtrise de la fertilisation, - contrôle des algues macrophytes, - travail du fond des bassins, afin de maintenir une qualité favorable ; - variabilité de la survie; - le transfert de la technique devait être réalisé en étroite collaboration avec les conseillers aquacoles régionaux; une phase préalable de va lidation de la filière sur différents sites devait être réalisée, élevages à faible densité chez quelques candidats éleveurs sous contrôle et avec un suivi des équipes de l'IFREMER ; - les actions de recherche prioritaire: - essais de nouvelles espèces comme P.orientalis, - mise au point d'aliments composés adaptés à un élevage semi-intensif, où la production naturelle joue un rôle important, - étude de la dynamique des populations, dans le but d'une évaluation des impacts des peuplements forcés en lagunes. En zone tempérée la production est saisonnière et les coûts plus élevés qu'en zone tropicale. La filière dépend donc du maintien d'un prix de vente élevé. La saison de croissance est limitée et les températures deviennent létales peu après que la taille de commercialisation soit atteinte: la mise en marché ne peut durer que quelques semaines, et son allongement faciliterait la commercialisation, surtout sur la période estivale, lorsque les consommateurs sont proches du lieu de production et disposés à ce type de consommation. Le présent rapport analyse les résult ats obtenus de 1985 à 1990 par AQUALIVE.
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