Reprenant les analyses d’économistes régulationnistes, Gilles Allaire s’est proposé, il y a quelques années, de montrer comment agriculture et agro-alimentaire sont passées d’un modèle “fordiste” de production à un modèle “post-fordiste”. Cette transition substitue au productivisme agricole des Trente Glorieuses, basé sur la standardisation du travail des producteurs et des produits, une économie de la qualité, modèle productif centré au contraire sur la différenciation des produits et la valorisation des qualités (Allaire, 1995, 2002). Nous analyserons ici dans une perspective similaire les transformations du secteur des semences et variétés végétales, lui aussi touché par une « crise des qualités génériques gérées centralement par les secteurs »... |