| Resumo: |
Bien que très souvent oubliée lorsque l'on parle d'aquaculture, la conchyliculture est une des branches et non la moindre des cultures marines. Cette activité a depuis très longtemps fait ses preuves et sa rentabilité n'est plus à démontrer. La production annuelle française de coquillages d'élevage bien qu'assez fluctuante se situe aux environs de 97.000 T pour les huîtres creuses , 6000 T pour les huîtres plates et 50.500 T pour les moules. Malgré ces productions importantes la mytiliculture ne peut répondre à la demande, et les importations sont chiffrées à 35.000 T de moules soit 69% de la production nationale. Le marché de l'huître, par contre, est beaucoup moins déficitaire puisque les importations ne sont que d'un millier de tonnes, quoique, depuis quelques années les importations d'huîtres plates soient en nette augmentation. Il est donc, à l'heure actuelle, nécessaire d 'augmenter de façon sensible la production mytilicole . Pour ce faire, des actions doivent être menées dans deux directions différentes : - trouver de nouveaux sites aptes à produire dans un laps de temps raisonnable un produit de qualité, - améliorer les conditions d'exploitation des sites déjà cultivés pour obtenir un rendement accrû. On arrive alors très rapidement à la notion de gestion ou d'utilisation rationnelle des régions à vocation conchylicole. Parmi tous les centres producteurs répartis sur les côtes françaises, la Méditerranée assure actuellement 12,7% de la production conchylicole et seulement 5,4% de la production ostréicole, du moins si l'on se rapporte aux chiffres officiels. En Méditerranée la culture s'effectue dans trois centres d'importance inégale, Toulon, Salses- Leucate et Thau . Ce dernier, à lui seul, assure plus de 90 % de la production totale méditerranéenne. Ce qui explique que notre effort se soit porté depuis plusieurs années sur l'étang de Thau. Notre étude n'est pas une monographie de l'étang de Thau de tels travaux ayant déjà été réalisés. Son but est très appliqué. La première partie de notre travail concerne la présentation de l'étang de Thau et de la conchyliculture (chapitre I ). La seconde (chapitre II ) décrit la physicoçhimie du milieu. Il a semblé en effet nécessaire de définir le mieux possible le milieu dans lequel sont élevés les mollusques, chaque étang possédant des caractères bien particuliers. Les résultats exposés sont le fruit de données récoltées pendant 7 ans (1974-1980) en divers points de l'étang de Thau. La troisième partie (chapitre III-IV ) portera sur l'étude spatiotemporelle de la croissance des moules Mytilus galloprovincialis (LMK) en fonction des lieux d'élevage et des années, donc, en fonction des modifications biotiques relevées dans le temps. Les données exploitées proviennent des expériences d'élevages les plus représentatives tentées durant cette période dans l'étang. La quatrième partie (chapitre V) concerne l'étude de la biomasse en suspension dans l'étang de Thau, qui prend en compte non seulement les moules (Mytilus galloprovincialis), mais également les huîtres. Il aurait en effet été aberrant de n'étudier qu'une seule catégorie de coquillages alors que l'enquête effectuée nous obligeait à comptabiliser toutes les catégories de mollusques en élevage. Cette étude devrait dans un très proche avenir permettre de préconiser quelques mesures simples qui auraient pour effet d'"améliorer" la production conchylicole dans certaines zones méditerranéennes à vocation conchylicole.
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